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les discours rapportés

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Les discours rapportés :

Exercices

Discours direct, indirect, indirect libre

  1. Délimiter avec précision, à l’aide de crochets ou de couleurs, les formes de discours dans les textes suivants.
    S’agit-il de discours direct, indirect ou indirect libre ? Identifier les interlocuteurs dans chaque texte.

  2. Relever avec précision les indices ou marques des différentes formes de discours direct, indirect ou indirect libre.

  3. Quels effets le mélange de différentes formes de discours produit-il dans les textes 2 et 3 ?

  4. Réécrire le texte de Zola, extrait de La Bête humaine, au style indirect. Quels changements la transposition fait-elle apparaître ?

Texte 1 :

Toutes les minutes, Pecqueux ouvrait la porte, jetait du combustible sur la grille, en quantité déraisonnable+44.
"Assez !" cria Jacques.
L’autre affecta de ne pas comprendre, continua à enfourner des pelletées coup sur coup ; et, comme le mécanicien lui empoignait le bras, il se tourna, menaçant, tenant enfin la querelle qu’il cherchait, dans la fureur montante de son ivresse.
"Touche pas, ou je cogne ! ... Ca m’amuse, moi, qu’on aille vite !" (...)
Le train, maintenant, roulait à toute vitesse, sur le plateau qui va de Bolbec à Motteville (...) Jacques, du pied, avait refermé la porte. Puis, manoeuvrant l’injecteur, se contenant
encore : "Il y a trop de feu ... Dormez si vous êtes saoul."
Immédiatement Pecqueux rouvrit, s’acharna à remettre du charbon, comme s’il eût voulu faire sauter la machine .

Zola, La Bête humaine, 1890, ch . 12 .

Texte 2

Ceux qui étaient dedans le château amusés à la pille, entendant le bruit, coururent aux tours et forteresses, et tirèrent contre Gargantua plus de neuf mille vingt et cinq coups de fauconneaux et arquebuses, visant tous à sa tête, et si menu tiraient contre lui qu’il s’écria : "Ponocratès, mon ami, ces mouches ici m’aveuglent ; baillez-moi quelque rameau de ces saules pour les chasser", pensant des plombées et pierres d’artillerie que fussent mouches bovines.
Ponocratès l’avisa que n’étaient autres mouches que les coups d’artillerie que l’on tirait du château. Alors choqua de son grand arbre contre le château, et à grands coups abattit tours et forteresses, et ruina tout par terre.

Rabelais Gargantua, 1534, ch . 36 .

Texte 3

(Mme Lefèvre et sa servante, Rose, ont constaté dans leur jardin le vol d’une douzaine d’oignons.)
Dès que Rose s’aperçut du larcin, elle courut prévenir madame, qui descendit en jupe de laine. Ce fut une désolation et une terreur. On avait volé, volé Mme Lefèvre ! Donc, on volait dans le pays, puis on pouvait revenir.
Et les deux femmes effarées contemplaient les traces de pas, bavardaient, supposaient des choses : "Tenez, ils ont passé par là. Ils ont mis leurs pieds sur le mur ; ils ont sauté dans la plate-bande".
Et elles s’épouvantaient pour l’avenir. Comment dormir tranquilles maintenant ! Un fermier d’à-côté leur offrit ce conseil : "Vous devriez avoir un chien". C’était vrai, cela ; elles devraient avoir un chien, quand ce ne serait que pour donner l’éveil. Pas un gros chien, Seigneur ! Que feraient-elles d’un gros chien ! Il les ruinerait en nourriture. Mais un petit chien (en Normandie, on prononce quin), un petit freluquet de quin qui jappe.

Maupassant "Pierrot", Contes de la bécasse




27/06/2010

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